Le village de vigny
Personnages marquants
Yves de kervéguen
Maire de Vigny pendant 54 ans, Yves de Kervéguen a été député, et vice-président du Conseil Général du Val d’Oise. Il a su comprendre très tôt l’intérêt de mutualiser les moyens et en particulier dans le domaine du ramassage des ordures ménagères. Il est ainsi à l’origine du SMIRTOM du Vexin, regroupant aujourd’hui 93 communes du Val d’Oise et des Yvelines.
Il est décédé à l’âge de 83 ans, le 7 septembre 2007.
Extrait de l’éloge funèbre faite par Annick de Traversay lors des obsèques d’Yves de Kervéguen le 12 Septembre 2007
“…Il est encore un tout jeune enfant quand il arrive à Vigny avec sa famille. Immédiatement, il a aimé ce village, son château et son mode de vie rural. Il appréciait de se retrouver aussi souvent que possible à Vigny où il s’est forgé de nombreuses amitiés avec les jeunes du village qui sont devenus, pour certains, des compagnons inséparables.
Dès cette époque, son attachement pour Vigny n’a jamais failli.
En septembre 1944, il a 19 ans quand il s’engage dans la 2ème D.B. Il combat dans les Ardennes et en Alsace. Dans les rigueurs de l’hiver 44-45, il pilote successivement le FT 17, le Light M3 mais surtout le fameux Sherman, le mastodonte des chars de guerre. Il en était très fier, car il était un passionné de la belle mécanique et surtout de celle des voitures de marque.
A son retour en 1945, en accord avec ses parents, il assure la gestion du château de Vigny. C’est donc tout naturellement, quand l’opportunité se présente et à la demande de ses très nombreux amis, qu’il accepte de prendre part activement et concrètement à la vie du village.
Il est élu Maire le 7 Mai 1953, au premier tour de scrutin et constamment réélu, neuf fois consécutives. Il exercera d’autres mandats tels que celui de député et de vice président du Conseil Général du Val d’Oise.
En tant que Maire, il a souhaité apporter un maximum de confort, de sécurité et de bien être aux villageois en installant le Centre de Secours des Sapeurs Pompiers.
Il a souhaité très vite moderniser son village et sa première mission fut la création d’un réseau de distribution d’eau : pas une maison, pas une ruelle ne sera oubliée. Projet ambitieux qui évoluera au cours des années vers la création d’un syndicat intercommunal : le SIEVA
En parallèle, voulant conserver à Vigny son charme et la beauté de ses paysages, il met en place le ramassage des ordures ménagères et crée un syndicat intercommunal, le SMIRTOM qui regroupe désormais 135 communes.
Puis, constatant qu’un certain nombre de familles de Vigny n’a pas la possibilité de faire poursuivre à leurs enfants des études, il crée pour la première fois en France le transport scolaire.
Il a participé activement à la création et à la gestion de plusieurs syndicats intercommunaux. Il aura la confiance d’un grand nombre de communes.
Il est également à l’’origine de l’essor de la commune qui a vu sa population doublée en 30 ans d’où l’extension des écoles et la création d’une cantine. Vigny connaît également un essor économique avec la création d’une nouvelle zone d’activités.
Les Vignois se souviendront longtemps de la Mercedes noire 1000ZZ qu’il conduisait à 30 à l’heure, sillonnant les rues du village toujours vigilant et attentif au moindre détail.
Yves de Kervéguen a pressenti, très tôt que toutes les communes du canton ne continueraient à exister que s’il y avait entraide et solidarité : chacune conservant sa spécificité mais mettant en commun les idées et les compétences pour que tous les efforts se partagent et contribuent à l’existence de chacune.
Il n’a mesuré aucun effort, aucun conseil pour que sa commune reste aussi florissante et attirante pour tous ceux qui recherchent une certaine qualité de vie.
Sa nature simple, généreuse et accueillante laisse encore, dans de nombreuses familles, des souvenirs bien agréables.
Il laisse à son équipe un héritage moral et des projets que nous nous efforcerons de mener à bien.
MERCI Monsieur de Kervéguen pour cette image belle et noble d’un Maire qui a aimé sa commune et a assuré pendant 54 ans la paix, la sécurité et le bonheur de vivre à Vigny pour ses nombreux administrés…”
Extrait du discours d’Annick de Traversay du 11 novembre 2008 lors de la remise de l’écharpe d’Yves de Kervéguen à ses enfants
“…Nous avons voulu profiter de ce rassemblement des anciens et, plus généralement, de tous ceux qui ont connu Yves de Kervéguen pour témoigner encore notre reconnaissance et redire à sa famille et à tous les siens que nous mesurons l’immense dévouement avec lequel il a servi l’avenir de notre commune pendant de si nombreuses années. Il a mis beaucoup de dignité et de respect pour assumer cette charge qu’il a voulue accomplir jusqu’au bout de ses forces, nous donnant ainsi l’exemple de quelqu’un qui ne se réalise que par ce qu’il apporte aux autres. 54 ans de vie donnée avec passion et fierté lui ont mérité la reconnaissance de tous ceux qui ont pu collaborer avec lui, non seulement à notre échelle communale, mais aussi dans les plus hautes fonctions administratives en tant que député et vice-président du Conseil Général.
Aujourd’hui, d’une façon solennelle, je voudrais, au nom du Conseil Municipal, remettre à ses enfants, ici présents le symbole même de cette fonction de Maire et de représentant de l’Etat (je voudrais demander à Arnaud, son petit-fils, le plus jeune, de bien vouloir s’approcher)
Que cette écharpe qu’il a portée tant de fois avec fierté pour l’honneur de sa commune reste pour votre famille le symbole de la partie de sa vie consacrée au service de Vigny.
Pour conclure par une petite histoire, cette écharpe, paraît il, était un cadeau de son fidèle ami, Michel Poniatowski mais ce qui est sûr, c’est qu’elle est « cousue main ».
Encore deux minutes de votre temps pour féliciter tous les jeunes du Conseil Municipal des jeunes de Vigny qui se verront remettre prochainement leur carte d’identité municipale. Ces onze jeunes, élus le 14 Juin 2008 prennent très au sérieux leur élection et la mission qui en découle. Catherine Béguin et Isabelle Vérin sont les 2 élues qui les accompagnent dans leurs projets et les aident à concrétiser leurs idées.
Je remercie vivement tous les élus du Conseil Municipal de Vigny pour leur présence à cette manifestation officielle donnant ainsi l’exemple d’une équipe qui se rassemble dans toutes les occasions…“
Les Maires de Vigny depuis 1790 à ce jour
|
Période du mandat |
Nom du Maire |
|
d’octobre 2007 à 2014 |
Annick de TRAVERSAY |
|
d’avril 1953 à 2007 |
Yves de KERVEGUEN |
|
de juillet 1946 à 1953 |
Julien CHALUMEL |
|
de décembre 1944 à 1946 |
Jules THOMAS |
|
de décembre 1919 à 1944 |
Eugène HERBAUT |
|
d’octobre 1915 à 1919 |
Gustave AUBRY |
|
d’avril 1891 à 1915 |
Charles HAMOT |
|
de décembre 1889 à 1891 |
Jules ROQUET |
|
de décembre 1886 à 1889 |
Alfred RIBOT |
|
de mai 1884 à 1886 |
Désiré LETU |
|
de décembre 1879 à 1884 |
Isidore MONMIREL |
|
d’avril 1879 à 1879 |
Eugène BLANQUET |
|
de mai 1871 à 1879 |
François Désiré VERNEUIL |
|
d’octobre 1852 à 1871 |
Jean Marie HELIOT |
|
de décembre 1848 à 1852 |
Jean APPAY |
|
de juin 1837 à 1848 |
Charles Jacques DUBUT |
|
de février 1835 à 1837 |
François CORSET |
|
de septembre 1830 à 1835 |
Charles Jacques DUBUT |
|
de mai 1816 à 1830 |
Charles LEGUILLON |
|
de 1815 à 1816 |
Pierre COUTEROT |
|
de mai 1815 à juillet 1815 |
Charles Auguste HAMOT |
|
de 1805 à 1815 |
Pierre COUTEROT |
|
de 1790 à 1805 |
Gabriel Valentin DEVICQUE |
|
(1) Probablement pour une période très courte ( c’était les 100 jours ). L’élection se déroula dans l’église. Il était Maître de la poste aux chevaux de Vigny. |
Le Père Cazes
Né le 21 août 1913 à Savigny sur Orge d’un père parisien et d’une mère berrichonne, il perdra très tôt ses parents.
Sébastien Vaillant
Dans la rue qui porte son nom, naquit Sébastien Vaillant (1669-1722).
Membre de l’académie des sciences, chirurgien et botaniste, il étudie le système sexuel des plantes. Il fut nommé directeur du jardin du roi dans lequel il fit installé les premières serres chauffées de France.
Auteur de travaux sur les fonctions des étamines et du pistil, il a laissé derrière lui le plus bel herbier du monde.
Vaillant (Sébastien), botaniste né à Vigny (Val-d’Oise) le 26 mai 1669, mort à Paris le 26 mai 1722 (La botanique au XVIIe siècle). il étudia la chirurgie à l’hôpital de Pontoise et en 1688 pratiqua à Evreux. En 1694, il vint suivre l’enseignement de Tournefort au jardin du roi, puis fut nommé directeur du jardin, grâce à Fagon.
Sébastien Vaillant, Botaniste
Nommé professeur de botanique en 1708, il devint en 1716 membre de l’Académie des sciences. Son Botanicon parisien se fut publié par Boerhaave à Leyde et Amsterdam (1727, in-fol.). Il a laissé d’autres ouvrages de botanique; Linné l’a beaucoup estimé. (Dr L. Hn).
Famille Vitali
Les Princes de Sant’Eusebio ont, toujours et en tous lieux, entretenus de nombreuses œuvres sociales. Ainsi, dès son installation à Vigny, dans le Val d’Oise, en 1867, Philippe comte Vitali engage un médecin, le docteur Euvrard, pour lequel il fait construire une grande maison toujours existante (11 rue de la Tortue et 4 rue aux Moines) et qui sera logé, chauffé et éclairé gratuitement jusqu’en 1918. Il lui offre également : jardinier, voiture et chevaux. L’épouse du comte, Marie-Hortense, veille pour sa part, à ce que le docteur Euvrard -qui est également pharmacien et qui prépare lui-même ses médicaments- dispense gratuitement tous les soins nécessaires aux villageois (à la mort de la comtesse, la municipalité de Vigny, la qualifiera de “bienfaitrice des pauvres” ). Le comte s’attaquera également à l’illettrisme.
En effet, les enfants étaient, alors, envoyés au travail à partir de 5 ou 6 ans et pouvaient être exploités jusqu’à 15 heures par jour pour 35 centimes ! D’ailleurs, en son temps, le décret de 1841 voulu par le Roi, qui rendait l’école obligatoire à partir de 12 ans et interdisait d’employer plus de 8 heures par jour les enfants de 8 à 12 ans, et plus de 12 heures par jour ceux de 12 à 16 ans, avait été fort mal reçu par l’opinion. Et nombreux avaient été les parents qui étaient allés jusqu’à signer des pétitions contre ce texte pour exiger que leurs enfants soient employés en dessous de l’âge légal.
De toutes les manières, dans la plupart des communes et jusqu‘aux lois des 16 juin 1881 et 20 mars 1882, l’école gratuite et obligatoire, restera un vœu pieux faute de moyens fournis par l’état. Ainsi, la plupart du temps, l’instituteur loge dans la classe même. Une pièce qui est à la fois sa cuisine et sa chambre conjugale. C’est pourquoi, le comte Vitali hébergera l’école communale de Vigny dans un immeuble lui appartenant, situé au coin de la place d’Amboise. Il se consacrera également à l’enseignement privé et rétablira, à ses frais, l’institution des soeurs de Vigny. Il les installera rue Baudoin dans une école qu’il fera construire à cet effet. Il fondera même deux autres écoles qu’il fera bâtir, toujours sur sa cassette, à Frémainville et à Longuesse (Val d‘Oise). Ces écoles privées, gérées par les sœurs, seront entièrement financées par le comte (immeubles, meubles et personnels) et offriront un enseignement gratuit aux enfants de ces communes. Le comte y adjoindra même un refuge pour les petits enfants.